Grimpe sur les belles couleurs de la Vésubie
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Grimpe sur les belles couleurs de la Vésubie
De Jeudi à Dimanche, s'est déroulé le festival de films de montagne et photo de l'association Hervé Gourdel à St Martin Vésubie. Un super festival pendant 4 jours où on peut faire des supers rencontres, voir de magnifiques photos et profiter de la montagne.
Avec Selena, on a eu l'honneur de présenter de nouveau notre film "Méridien Vésubie" le samedi soir.
Mais pendant la journée, malgré les orages d'après midi, on a pu faire deux très belles voies :
- Pablo Neruda au Cayre des Erps, une voie Berhault Brizzi de 77 avec une variante majeure de Jean Gounand qui passe dans de magnifiques fissures raides. Une véritable perle de terrain d'aventure !
- Y'a rien qui presse au rocher Castellaras, une voie courte de dalles old school et plutôt sévère
Pour profiter du court créneau de beau temps il faut partir bien tôt le matin. heureusement l'approche pour aller au cayre des Erps déroule bien
Et hop, la première longueur ! on couple L1+ L2 pour 60m d'escalade magistrale. Comme le mention l'excellent topo de Stéphane Benoist, L1 est côté H4+ (c'est à dire cotation herbe !)C'est assez facile mais il faut mieux éviter de mettre les chaussons dans l'herbe mouillée.
Puis on remonte le dièdre raide de L2, 6b/+ avec une magnifique fissure à doigts dans le fond.
Des vrais verrous de doigts permettent de s'élever dans cette section soutenue de 20m.
Cette longueur se protège très bien sur friends et quelques cablés. Une très belle entrée en matière !
Deuxième longueur, 55m avec 3 petits toits, quelques pitons sont là pour rassurer sur l'itinéraire mais ne sont pas garantis pour d'éventuels vols... il est important de renforcer par quelques coinceurs quand c'est possible.
puis une très belle dalle jusqu'au relais.
La 3ème longueur, la plus belle, et aussi la plus dure à notre gout. 6a++ sur le topo, compter un bon 6b/+. Gants de fissures très recommandés pour verrouiller dans tous les sens dans cette belle fissure large déversante.
c'est juste incroyable de passer dans des longueurs si raides en terrain d'aventure.
Et puis ces couleurs !!
Ouf ça passe mais c'est sport !
Cette longueur fait aussi partie de la variante Gounand.
Selena au relais, sur une bonne vire herbeuse. Relais sur friends, la corde autour d'un gros bloc a été coupée. (mais on peut la remplacer à condition d'avoir un crocher à abalakof ou un fil de fer)
vue royale sur le très sauvage vallon des Erps, bien moins fréquenté que son voisin de la Cougourde.
Dernière longueur, 6a/+ grandiose encore en fissure. 60m
ça grimpe mais c'est tout de même plus facile qu'on dessous
Et hop on sort sur une belle dalle noire avec une écaille à dulfer.
La grande ambiance de la voie.
Sommet !!
après une courte traversée sur les arêtes, on descend dans le couloir herbeux de la voie normale
Et deux rappels de 40m, impossibles à coincer pour rejoindre le plancher des chèvres.
Quel beau coin, 13h, on a un peu de temps pour profiter avant l'orage (qui ne viendra finalement qu'à 5h du matin le lendemain).
La belle aiguille, Dibona du Mercantour.
Et on descend sur St Martin pour aller voir l'exposition du jour
Fatigués du réveil matinal mais heureux !
Qui sait quel est le nom de cette fleur?
Jeune pousse de fougère
Selena se repose dans la foret au frais, avec l'odeur de l'humus et le bruit de la rivière.
Bref un bijou de terrain d'aventure, en passant par la variante Gounand, permet de faire 4 longueurs homogènes dans le 6ème degré et des envolées de 55 à 60m. Super content d'avoir pu tout faire à vue, la pose de protection est facile, les longueurs ne sont pas engagées mais mieux vaut savoir grimper en fissure pour quelques sections sous peine de devoir forcer un peu trop en dulfer. "la voie la plus marquante" du Mercantour comme disait Stéphane dans son topo.
Pour ceux ou celles qui voudrait aller y faire un tour, ce topo est très bien, et la description CamptoCamp correspond bien à cette variante Gounand qui est aujourd'hui le plus classique pour gravir la voie. ne pas se laisser impressionner par les toits de la 2ème longueurs, on arrive à protéger dès que c'est dur.
(NB : il faut garder un petit camalot bleu pour le réta difficile du 3ème toit à bourrer dans une petite fissure)
Le lendemain, rejoint en renfort par Pierre, nous partons pour "y'a rien qui presse". Comme son nom l'indique, c'est une voie courte dans laquelle on peut descendre en rappel, qui force le gros bouclier de dalles grises.
Comme le mentionne le topo, l'accès de la voie se fait dans un couloir herbeux raide et mieux vaut s'assurer au pied de la première longueur et construire un relais
c'est partie pour L1, on suit des vieux spits de 10 et de 8 bien rouillés qui ne donnent pas trop envie. la première longueur attaque par une section raide rési, puis une dalle à friction très technique. bien au dessus du 6b annoncé, le A0 ne m'a pas semblé trop possible aussi en cas de niveau un peu juste, prévoir de la marge dans le style... en comparaison, certains 7a dalle de la source de St Jeannet m'ont semblé plus faciles ...
Pierrot se demande à quelle sauce il va être mangé en me voyant grimper bien concentré
Pierre dans la fameuse dalle, c'est de la science friction. On charge très très fort sur un petit plat, les mains sur rien, et un petit coup de collier pour monter inexorablement vers la prochaine petite imperfection du rocher. Selena qui grimpe en second avant Pierre a laissé une petite sangle en cas de difficulté dans ce dernier pas bien technique.
Ce Gneiss magnifique est très compact. Une dernière section plus sculptée permet de rejoindre le relais. Dommage il n'y a plus de spits et le rocher est encore mouillé de la veille...
Deuxième longueur, la longueur clé. D'abord un zig zag assez facile, puis une section bien verticale avec toutes petites prises et des mouvements en épaule assez bloc. aussi bien plus difficile que le 6c annoncé. le A0 est cependant beaucoup plus possible ici avec des points très rapprochés dans le dur.
yé man !!
Selena laisse une sangle dans la section difficile pour passer ce mauvais pas, technique bulldozer validée !
Sur mon perchoir, j'observe mes deux acolytes s'employer pour forcer ce mur raide.
3ème longueur, enfin ça déroule vraiment, très beau 6a avec un rocher très sculpté cette fois; Des petits sapins ont poussés dans la dalle depuis l'ouverture et rendent une section un peu délicate en supprimant une prise de pied mais rien de bien méchant. compter V+/6a pour cette longueur.
Selena attend Pierre près du relais
Le vide se creuse doucement
Pierre décompose le dernier pas de la longueur, juste sous le relais
Presque arrivé !
Descente en rappel rapide avant l'orage !
avec un rappel de 60m on peut aller directement de R3 à R1. on a changé les cordelettes de R1 et R2.
Et descente dans le couloir herbeux. Prudence...
Sous les yeux du Grand Capelet, le plus beau sommet du massif pour moi.
Une très belle voie aussi, dans un style old school avec des cotations plutôt sévères (en comparaison, les cotations dalles de Michel Piola sont vraiment gentilles), un équipement vieillissant mais des relais bétons et une descente en rappel rapide, parfait pour un jour d'incertitude sur la météo.
L'attaque de la voie est un peu difficile à trouver. voir le topo du V4 qui est bien fait. Prévoir une bonne marge technique pour L1 et L2.
Bref, encore un super séjour en montagne !! c'est bien agréable de retrouver le bon gneiss au soleil. Bientôt la saison du Génépi et des framboises ! à bientôt.
Avec Selena, on a eu l'honneur de présenter de nouveau notre film "Méridien Vésubie" le samedi soir.
Mais pendant la journée, malgré les orages d'après midi, on a pu faire deux très belles voies :
- Pablo Neruda au Cayre des Erps, une voie Berhault Brizzi de 77 avec une variante majeure de Jean Gounand qui passe dans de magnifiques fissures raides. Une véritable perle de terrain d'aventure !
- Y'a rien qui presse au rocher Castellaras, une voie courte de dalles old school et plutôt sévère
Pour profiter du court créneau de beau temps il faut partir bien tôt le matin. heureusement l'approche pour aller au cayre des Erps déroule bien
Et hop, la première longueur ! on couple L1+ L2 pour 60m d'escalade magistrale. Comme le mention l'excellent topo de Stéphane Benoist, L1 est côté H4+ (c'est à dire cotation herbe !)C'est assez facile mais il faut mieux éviter de mettre les chaussons dans l'herbe mouillée.
Puis on remonte le dièdre raide de L2, 6b/+ avec une magnifique fissure à doigts dans le fond.
Des vrais verrous de doigts permettent de s'élever dans cette section soutenue de 20m.
Cette longueur se protège très bien sur friends et quelques cablés. Une très belle entrée en matière !
Deuxième longueur, 55m avec 3 petits toits, quelques pitons sont là pour rassurer sur l'itinéraire mais ne sont pas garantis pour d'éventuels vols... il est important de renforcer par quelques coinceurs quand c'est possible.
puis une très belle dalle jusqu'au relais.
La 3ème longueur, la plus belle, et aussi la plus dure à notre gout. 6a++ sur le topo, compter un bon 6b/+. Gants de fissures très recommandés pour verrouiller dans tous les sens dans cette belle fissure large déversante.
c'est juste incroyable de passer dans des longueurs si raides en terrain d'aventure.
Et puis ces couleurs !!
Ouf ça passe mais c'est sport !
Cette longueur fait aussi partie de la variante Gounand.
Selena au relais, sur une bonne vire herbeuse. Relais sur friends, la corde autour d'un gros bloc a été coupée. (mais on peut la remplacer à condition d'avoir un crocher à abalakof ou un fil de fer)
vue royale sur le très sauvage vallon des Erps, bien moins fréquenté que son voisin de la Cougourde.
Dernière longueur, 6a/+ grandiose encore en fissure. 60m
ça grimpe mais c'est tout de même plus facile qu'on dessous
Et hop on sort sur une belle dalle noire avec une écaille à dulfer.
La grande ambiance de la voie.
Sommet !!
après une courte traversée sur les arêtes, on descend dans le couloir herbeux de la voie normale
Et deux rappels de 40m, impossibles à coincer pour rejoindre le plancher des chèvres.
Quel beau coin, 13h, on a un peu de temps pour profiter avant l'orage (qui ne viendra finalement qu'à 5h du matin le lendemain).
La belle aiguille, Dibona du Mercantour.
Et on descend sur St Martin pour aller voir l'exposition du jour
Fatigués du réveil matinal mais heureux !
Qui sait quel est le nom de cette fleur?
Jeune pousse de fougère
Selena se repose dans la foret au frais, avec l'odeur de l'humus et le bruit de la rivière.
Bref un bijou de terrain d'aventure, en passant par la variante Gounand, permet de faire 4 longueurs homogènes dans le 6ème degré et des envolées de 55 à 60m. Super content d'avoir pu tout faire à vue, la pose de protection est facile, les longueurs ne sont pas engagées mais mieux vaut savoir grimper en fissure pour quelques sections sous peine de devoir forcer un peu trop en dulfer. "la voie la plus marquante" du Mercantour comme disait Stéphane dans son topo.
Pour ceux ou celles qui voudrait aller y faire un tour, ce topo est très bien, et la description CamptoCamp correspond bien à cette variante Gounand qui est aujourd'hui le plus classique pour gravir la voie. ne pas se laisser impressionner par les toits de la 2ème longueurs, on arrive à protéger dès que c'est dur.
(NB : il faut garder un petit camalot bleu pour le réta difficile du 3ème toit à bourrer dans une petite fissure)
Le lendemain, rejoint en renfort par Pierre, nous partons pour "y'a rien qui presse". Comme son nom l'indique, c'est une voie courte dans laquelle on peut descendre en rappel, qui force le gros bouclier de dalles grises.
Comme le mentionne le topo, l'accès de la voie se fait dans un couloir herbeux raide et mieux vaut s'assurer au pied de la première longueur et construire un relais
c'est partie pour L1, on suit des vieux spits de 10 et de 8 bien rouillés qui ne donnent pas trop envie. la première longueur attaque par une section raide rési, puis une dalle à friction très technique. bien au dessus du 6b annoncé, le A0 ne m'a pas semblé trop possible aussi en cas de niveau un peu juste, prévoir de la marge dans le style... en comparaison, certains 7a dalle de la source de St Jeannet m'ont semblé plus faciles ...
Pierrot se demande à quelle sauce il va être mangé en me voyant grimper bien concentré
Pierre dans la fameuse dalle, c'est de la science friction. On charge très très fort sur un petit plat, les mains sur rien, et un petit coup de collier pour monter inexorablement vers la prochaine petite imperfection du rocher. Selena qui grimpe en second avant Pierre a laissé une petite sangle en cas de difficulté dans ce dernier pas bien technique.
Ce Gneiss magnifique est très compact. Une dernière section plus sculptée permet de rejoindre le relais. Dommage il n'y a plus de spits et le rocher est encore mouillé de la veille...
Deuxième longueur, la longueur clé. D'abord un zig zag assez facile, puis une section bien verticale avec toutes petites prises et des mouvements en épaule assez bloc. aussi bien plus difficile que le 6c annoncé. le A0 est cependant beaucoup plus possible ici avec des points très rapprochés dans le dur.
yé man !!
Selena laisse une sangle dans la section difficile pour passer ce mauvais pas, technique bulldozer validée !
Sur mon perchoir, j'observe mes deux acolytes s'employer pour forcer ce mur raide.
3ème longueur, enfin ça déroule vraiment, très beau 6a avec un rocher très sculpté cette fois; Des petits sapins ont poussés dans la dalle depuis l'ouverture et rendent une section un peu délicate en supprimant une prise de pied mais rien de bien méchant. compter V+/6a pour cette longueur.
Selena attend Pierre près du relais
Le vide se creuse doucement
Pierre décompose le dernier pas de la longueur, juste sous le relais
Presque arrivé !
Descente en rappel rapide avant l'orage !
avec un rappel de 60m on peut aller directement de R3 à R1. on a changé les cordelettes de R1 et R2.
Et descente dans le couloir herbeux. Prudence...
Sous les yeux du Grand Capelet, le plus beau sommet du massif pour moi.
Une très belle voie aussi, dans un style old school avec des cotations plutôt sévères (en comparaison, les cotations dalles de Michel Piola sont vraiment gentilles), un équipement vieillissant mais des relais bétons et une descente en rappel rapide, parfait pour un jour d'incertitude sur la météo.
L'attaque de la voie est un peu difficile à trouver. voir le topo du V4 qui est bien fait. Prévoir une bonne marge technique pour L1 et L2.
Bref, encore un super séjour en montagne !! c'est bien agréable de retrouver le bon gneiss au soleil. Bientôt la saison du Génépi et des framboises ! à bientôt.
GaryMountain- Nombre de messages : 184
Localisation : Nice
Points : 388
Date d'inscription : 15/10/2015
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